Le métier de Muletier

Avec la modernisation et la technologie, certains métiers semblent disparaître du territoire. Pour les jeunes de cette époque, de nombreux emplois leurs sont inconnus alors qu’ils continuent à être pratiqués. Ceci est le cas pour la profession de Muletier. Aujourd’hui, il faut se rendre dans des campagnes extrêmement éloignées pour rencontrer ce vieux métier. Dans les grandes villes, les mulets qui tirent des charrettes ne se croisent plus. Les mulets avaient remplacé les bœufs quand il fallait parcourir une longue distance. Avant guerre, un muletier s'occupait d'ânes, il travaillait la terre avec ses ânes et transportaient des marchandisent pour des personnes parfois sur de longue distance. Mais avec l'avancée des technologies ce métier à presque totalement disparu.

Un métier à plein temps

Élever, dresser, atteler et vendre des mules constitue les véritables missions d’un muletier. Ces animaux fournissaient une aide considérable à l’époque des premières constructions de routes et d’industries. Ils transportaient les matériaux de construction de manière efficace et rapide. Il fallait environ 3 ans pour le dressage des mules. L’endurance de ces bêtes était sans égal. Ils portaient des charges lourdes sur une longue distance sans être épuisés. Le marché était très actif à l’époque que l’on verra apparaître par la suite des centres d’élevages dans les zones à proximité des chantiers. Les mules et les mulets n’exigeaient aucune alimentation particulière. Ce qui facilite le métier de muletier vu que les bêtes se contentent des ressources existantes sans perdre leur performance. Quelle que soit la saison, ces animaux restent indifférents et continuer à satisfaire leur propriétaire. Durant ce règne, on comptait plus d’une dizaine de milliers d’artisans muletiers si on en rencontre moins d’une centaine aujourd’hui. La révolution des charrues métalliques et des tracteurs durant les années de la première guerre explique cet effondrement.

Un travailleur indépendant

Les muletiers possèdent une sorte de confrérie qui a su conserver les règles et les traditions dans le métier. Ils se réunissent dans des lieux de rencontre pour valoriser et favoriser leur métier. Dans les Landes, l’exploitation de ces bêtes se poursuit et permet aux muletiers de gagner son pain. Le métier a toujours été exonéré de taxe. Même si les propriétaires de mules louaient ses animaux pour transporter les bagages des voyageurs et leur faire découvrir des paysages. Les chars à bœufs et les diligences ne rivalisent pas avec les muletiers pour remorquer des chariots de lourdes charges. Poitou a toujours été la référence pour l’élevage et les marchands de mules. Le succès était incroyable au milieu et vers la fin du 19ème siècle tout comme pour le début du 20ème siècle. Quand la mécanisation prit son essor, les paysans misaient encore sur un attelage de mules pour se déplacer et transporter leur récolte. À cette époque, cette solution demeurait encore habituelle et plus abordable. Puis les années passèrent, le monde s'est alors tourné de plus en plus vers la révolution industrielle.